« Les défis et solutions dans l’adaptation au cadre légal de la loi anti-fraude pour les développeurs de logiciels »

« Les défis et solutions dans l’adaptation au cadre légal de la loi anti-fraude pour les développeurs de logiciels »

La question de savoir s’il est possible de se conformer à la loi anti-fraude dans le développement de logiciels est complexe et varie selon de multiples facteurs. Ceux-ci comprennent la technologie utilisée et le modèle de commercialisation du logiciel, que ce soit en Onpremise ou en Cloud SaaS. L’adaptation à cette loi n’est pas anodine et pose des défis importants pour les fabricants de logiciels, certains envisageant même de cesser de commercialiser leurs produits en raison de la complexité de l’adaptation requise.

La loi anti-fraude implique une série de contrôles de conformité couvrant divers aspects légaux et techniques, tels que l’article 201 bis, RD1619/2012, les ordonnances ministérielles, les règlements, VERI*FACTU, eIDAS, entre autres. Interpréter et adapter le logiciel à ces exigences peut être une tâche ardue, surtout sans les conseils appropriés d’experts dans le domaine.

Par exemple, les clients utilisant des logiciels basés sur des versions obsolètes comme Visual Basic 6 rencontrent des difficultés particulières, ces versions pouvant ne pas être compatibles avec les fonctionnalités requises par la loi. De plus, le type de secteur auquel le logiciel est destiné et le mode de mise en œuvre influencent également la complexité de la conformité à la loi. Cela est particulièrement vrai dans des cas comme les logiciels de gestion pour restaurants en mode onpremise, où certains besoins spécifiques peuvent être difficiles à garantir.

Dans le cas des solutions Cloud SaaS, bien qu’elles offrent une accessibilité via des navigateurs, des défis se posent pour garantir des exigences telles que l’utilisation de certificats électroniques et de clés du redevable fiscal, le respect d’eIDAS étant une exigence essentielle. Les sanctions pour non-conformité à eIDAS s’ajoutent aux sanctions possibles pour non-respect de la loi anti-fraude.

De plus, les délais fixés pour l’adaptation à la loi anti-fraude sont préoccupants. Une période de 9 mois peut s’avérer insuffisante, compte tenu de l’ampleur des changements requis. Les développeurs qui travaillent sur des adaptations depuis octobre 2021 ont connu les défis liés à la mise en œuvre et au renforcement des exigences de la loi.

Face à cette situation, certains clients peuvent envisager de ne pas poursuivre le développement de leur logiciel, en particulier dans des secteurs où le retour économique de la mise en œuvre est faible par rapport aux sanctions potentielles, qui peuvent être importantes.

En conclusion, l’adaptation à la loi anti-fraude représente un défi considérable pour les développeurs de logiciels, en particulier ceux avec des applications dans des secteurs spécifiques ou utilisant des technologies plus anciennes. La possibilité de se conformer existe, mais nécessite des conseils et un soutien spécialisés pour naviguer dans le cadre juridique et technique complexe. L’expérience et la connaissance dans ces domaines sont cruciales pour assurer la conformité et éviter des sanctions potentiellement sévères.